Cette semaine là, on a pris la voiture et on a roulé, roulé… jusqu’à VALLORCINE où ils m’en ont fait voir de toutes les couleurs…!
Du blanc surtout, parfois un peu sale d’ailleurs, et surtout d’autres fois hyper froid, donc gelé et donc glissant… et puis on était cernés par de très très hautes montagnes pointues et toutes blanches elles aussi… et pis y’avait pleins de torrents partout, des petits, des grands qui charriaient plein de trucs en faisant un bruit pas possible… Et ben, eux, ils trouvaient malins de me faire passer par-dessus sur des ponts eux aussi plus ou moins grands où parfois entre les poutres qui le constituaient, le pont, ben on voyait l’eau qui bouillonnait… et moi ben je freinais des quatre pattes et eux, ça les faisait rire…
En plus, on n’était plus à la maison, mais dans une grande, grande maison avec des étages… et un ascenseur… ben moi j’avais jamais vu ça et quand ils ont voulu m’y faire rentrer, ben j’ai cru qu’ils voulaient me punir et m’y laisser comme ils le font dans les WC quand j’ai un peu trop abusé des bêtises…. Et j’ai freiné, freiné… et pis la porte elle a commencé à se refermer et ma maitresse, tellement occupée à me faire rentrer, elle n’a rien vu venir et l’a prise en pleine tête : elle a crié fort « AIE » et moi, surprise, j’ai lâché et je me suis retrouvée à l’intérieur. Bon ça allait, y’avait de la lumière, et ils étaient restés avec moi… J’ai bien senti quelques vibrations mais rien de grave et la porte s’est ouverte. Je suis sortie la première (OUF, saine et sauve) et ils ont ouvert une porte et nous sommes entrés tous les trois dans un « appart » très joli, et ma maitresse avait l’air de connaitre parce qu’elle m’a tout de suite donné à boire, mais elle n’a pas posé le bol par terre, elle a d’abord ouvert une porte… et là j’ai cru que j’allais pouvoir courir, comme à Mons, mais NON ! Y’avait des grilles et j’étais bien dehors mais au second étage et je voyais le monde d’en haut… Je ne m’approchais pas trop du bord, hé pas folle, mais c’était quand même bien rigolo et on voyait vachement plus loin que quand on est sur le plancher des vaches, justement… J’ai bu mon bol d’eau fraiche et nous sommes repartis.
Y’a fallu remonter dans l’ascenseur… mais mon maitre m’a tirée si fort que je n’ai pas pu hésiter… lol.
On est sorti dans la rue et là en 5 mn j’ai croisé deux copains, mais des grands, hein, pas des rase-mottes : un golden retriever géant et très cool et un berger belge tout noir avec plein de poils. Ils avaient l’air de se balader ensemble souvent, j’espère que je les retrouverai un jour…
Bon c’est pas tout, j’ai envie de pisser moi, mais ils ne lâchent jamais ma laisse, c’est commode… et comment je vais faire mes gros besoins moi, hein, z’allez me bloquer à me regarder au bout de ma corde comme ça. Bon je vais attendre, je me retiens, tant pis… et puis j’ai faim moi, on rentre à la maison ? Ben où il va lui, il « grimpe » sur un drôle de mur très haut… et moi, je fais comment là ? " STOP "a dit ma maitresse, "va doucement, c’est un escalier et elle n’en a jamais vu et surtout de si raide ! " Heureusement elle s’est mise derrière moi et m’a placé les pattes comme il faut. Bon monter des escaliers je sais faire. Les descendre, on verra ça plus tard.
Faut dire que mon maître il est un peu fou dans sa tête et qu’ensemble on fait des trucs … rigolos, mais parfois, ben j’ai un peu peur… comme quand il veut qu’on franchisse ensemble des avalanches qui barrent notre ballade… A un moment, ma longe s’est enroulée autour de mes pattes arrières. J’ai voulu sauter pour m’en dépêtrer, et vlan j’ai glissé, et la pente était raide. J’me suis retrouvée sur le dos, la tête en bas et les pattes attachées à la longe que mon maitre avait nouée autour de sa taille. Il a bien sûr tout lâché pour venir me secourir mais plus il s’approchait, plus je descendais, jusqu’à ce qu’il bloque la corde dans ses mains… Bon on a bu un coup pour se remettre de nos émotions, une fois à nouveau sur le sentier… et je suis contente car il a dit « plus jamais de longe dans des terrains comme ça ! » et je croyais qu’il allait me détacher : pensez-vous, il m’a mis la laisse « de ville », toute courte ! Pff c’est pas marrant ça. Un peu plus loin, il a défait la laisse et j’ai fait celle qui revient à tous les coups, pour pas qu’il me ré-attache… mais de loin on avait repéré des vaches dans un pré… J’ai voulu aller voir alors il m’a remis la laisse, et j’ai pu m’approcher un peu : elles sont toutes venues me voir, comme elles le faisaient parait-il pour le VOYOU,mais j’ai beau eu faire mon border et japper, pas moyen d'aller leur tater le mollet !
Ah oui, j’allais oublier : j’ai aussi pris le train « l’EXPRESS du Mont Blanc » : bon au début j’avais un peu peur, mais sur les genoux de mon maitre, j’ai vu défiler plein de choses, des arbres, des montagnes, des gens, des villages et puis hop plus rien, c’était tout noir et c’est moi que je voyais dans la vitre, mais bon, z’avaient pas l’air inquiets alors je me suis réinstallée comme il faut, sous leur siège et j’ai piqué un roupillon parce que je ne sais jamais ce qui m’attend !
Arrivés au PRAZ, ils ont voulu boire un café en terrasse, pour voir comment j’allais me comporter… J’ai senti par terre, c’était sympa y’avait pleins de miettes à lécher…et puis sans que personne ne demande rien. une gentille dame m’a apporté un grand bol d’eau fraiche… C’est bien les cafés, moi j’aime bien ça !
On a fait un grand tour le long du grand torrent, mais on ne m’a presque pas lâchée : trop de monde ils ont dit pfff. M’enfin tous les jours je fais les 400 coups avec mon maître, dans la montagne et l’après midi une ballade plus soft avec mes deux maitres…
Un jour, après avoir traversé un très joli village, on est tombé sur une jolie fontaine, et j’ai appris à boire dans le réservoir, ou directement au tuyau : c’est drôlement plus marrant. Y'avait un petit garçon qui se reposait là avec son grand père et j'avais tant envie d'aller jouer avec eux... alors quand ils sont partis devant et que mon maitre m'a détachée, je suis bien revenue une fois au rappel, mais le petit garçon, jouer avec lui, trop envie alors... tant pis, malgré le sifflet de ma maitresse qui m'a arrêté net dans ma course, je suis repartie de plus belle jusqu'à me retrouver dans les bras du grand père qui était persuadé que mon collier avait lâché... Ils m'ont récupérée, et m'ont remis la laisse sans autre commentaire et on est repartis... sans que je puisse jouer, ouinnnnn !
Bref, c’était super ces vacances comme ils disent… Vivement qu’on reparte, j’suis même pas malade en voiture et j’ai plein de place dans ma caisse de transport, je sais monter et descendre les escaliers, faire tous mes besoins à la laisse, mazis je titre trop : ils ont dit qu'ils allaient sévir et je m'attends à tout ! Y’a qu’un truc que j’ai pas trop apprécié : après mes escapades sauvages avec mon maître, un jour, on est rentrés sales « comme des cochons » a dit ma maitresse.. et j’ai vu mon maitre se déshabiller, rentrer dans la salle de bains, m’appeler. Bêtement, j’ai obéi…Il m’a brossée et puis ben vous savez quoi : ils m’ont mis dans le grand baquet et ils m’ont fait couler de l’eau dessus, m’ont savonnée, remouillée, avant que de me laisser sauter par terre… Là j’ai été frictionnée dans je ne sais combien de serviettes, et puis elle, avec un truc noir, elle m’a soufflé plein d’air chaud dessus : j’aime pas ça ! M’enfin, mon poil est tout brillant, mes pattes bien blanches et je frise ! Il parait que c’est ça « prendre un bain » !